Présentation générale de l'installation

 

La modernité technoscientifique a bouleversé le rapport qu’entretient l’espèce humaine avec la vie et les milieux dans lesquels elle s’insère. L’installation Les jardins cybernétiques en dresse le panorama et les conséquences pour le développement des sociétés contemporaines.

Le projet donne à voir comment nos représentations mentales du vivant ont été transformées par la dissémination des technologies numériques dans l’environnement et comment celles-ci en retour, contribuent à le remodeler.

 

Les jardins cybernétiques s’articulent autour d’un court-métrage en images de synthèse œuvrant à resituer ces enjeux historiques. Il est accompagné par plusieurs modules, soulignant le rôle croissant de l’informatique dans la régulation environnementale et ses imaginaires : des chrysalides de métal et de plexiglas, hébergeant des végétaux, diffusent des sons d’espaces naturels, perturbés en présence de visiteurs par une trame électronique ; une serre en forme de capsule spatiale retient d’autres plantes ; un panneau LED, baignant la salle d’exposition de tonalités bleues et vertes, diffuse des travellings filmés à la première personne dans des jardins instaurant chacun des rapports différents à l’espace et au vivant (jardins réguliers, anglo-chinois, modernes, postindustriels…) ; l’ensemble est accompagné par des modèles (imprimés en 3D ou rendus en images de synthèse) de végétaux disparus entre l’avènement de la révolution industrielle et le début du XXIe siècle.

Chrysalides

 

Pour faire écho à la construction de fermes verticales dans des contextes urbains, l’installation Les jardins cybernétiques incorpore une série de dispositifs interactifs intitulée Chrysalides, regroupant trois sculptures en métal et en PMMA. Chaque chrysalide héberge des végétaux. Une demi-sphère en inox les maintient au sein de la structure, lui donnant l’aspect d’une couveuse. Des élytres en verre acrylique et des ampoules LED ressemblant à des antennes leur confèrent également des allures d’insectes. Des enceintes intégrées diffusent des sons de milieux naturels (l’écoulement d’un ruisseau, le bruissement des feuilles d’un arbre au passage du vent, les chants d’oiseaux et d’insectes). En présence de spectateurs, l’éclairage de chaque chrysalide est modulé, changeant de couleur avec une fréquence dépendant de la proximité du spectateur. Les sons diffusés par les enceintes sont alors progressivement dominés par une trame électronique (des capteurs de position à ultrasons, doublés d’un microcontrôleur Arduino et d’un Raspberry Pi, permettent ces interactions). Les perturbations sonores, d'abord dissonantes et angoissantes, deviennent harmoniques lorsque les visiteurs se tiennent à distance de toucher des Chrysalides.

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