Donatien Aubert est artiste, chercheur et auteur. Diplômé avec les félicitations du jury de l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy, il a ensuite effectué des recherches en post-master au sein du Laboratoire de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (EnsadLab). Il a fait partie du programme Spatial Media, spécialisé dans la création d’expériences en réalité virtuelle et d’environnements 3D partagés. Il est également titulaire d’un diplôme de doctorat en littérature comparée de la Faculté des Lettres de Sorbonne Université. Sa thèse, écrite au sein du Labex OBVIL, traite de la réactualisation des arts de la mémoire (des techniques antiques de spatialisation des connaissances) dans le domaine des interactions être humain-machine.

 

Donatien Aubert réalise des œuvres hybrides : vidéos, installations interactives, expériences de réalité virtuelle, sculptures créées par conception et fabrication assistées par ordinateur. Elles équilibrent au service d’une mise en perspective épistémologique et historique des formes qui doivent autant à la culture classique de la curiosité (scientifique et lettrée) qu’à celle des technosciences contemporaines.

 

Les technologies numériques ont transformé la production, l’accès et la mise en circulation des connaissances, des opinions et des expériences esthétiques : Donatien Aubert analyse depuis plusieurs années cette transition épistémologique, politique et sensible. Il s’est plus particulièrement intéressé au rôle qu’a joué la cybernétique dans le développement des cultures numériques. Il a contextualisé son influence dans la transformation de la résolution des conflits (pendant la guerre froide et à l’époque contemporaine) ; il a interrogé la représentation qu’elle a proposée du genre humain et de sa potentielle obsolescence ; il s’est attaché enfin à montrer son importance dans la refonte de l’écologie scientifique.

 

Donatien Aubert appuie ses recherches plastiques sur des traitements qu’ont renforcé les technologies numériques (générativité, interactivité, immersion), en mobilisant une grammaire visuelle capable de mettre en tension une esthétique baroque et romantique avec des influences plus minimales et industrielles.

 

Il a été exposé au sein de plusieurs biennales (Némo, Chroniques, Elektra) et son travail a été présenté à l’international (Taipei, Kyoto, Moscou, Esch-Belval, Bâle, Montréal, Goa). Il est lauréat de la commande photographique du CNAP « Image 3.0 » en 2020. Son travail a fait l’objet d’une exposition personnelle à la Galerie Odile Ouizeman, à Paris, en 2021 et au 3 bis f, à Aix-en-Provence, en 2022 et 2023.

 

Il est publié aux Éditions Hermann (Vers une disparition programmatique d’Homo sapiens ?, 2017) et a participé à des ouvrages scientifiques, notamment L’art de la mémoire et les images mentales (2018), aux Éditions du Collège de France.

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